Les 8 sous-genres de la Science-Fiction

Bonjours chers amoureux(ses) des lettres.

Aujourd’hui, je vais vous entretenir d’un genre avec lequel j’ai une relation particulière : la science-fiction.

Dans l’article précédent, j’avais déjà évoqué la SF (comme beaucoup l’appelle) dans les genres du roman de l’imaginaire. Aujourd’hui nous allons aller plus loin, en décortiquant littéralement la science-fiction, pour en sortir ses principaux sous-genres.

La science-fiction est une catégorie d’écrits plus ancienne que ce que la majorité des gens pensent. Le roman « Frankenstein » de Mary Shelley est considéré comme l’un des tous premiers ouvrages de science-fiction, et il a déjà plus de 200 ans !

La classification des sous-genres de la science-fiction ne fait pas l’unanimité. Néanmoins, j’ai choisi de vous exposer 8 sous-catégories associées à la science-fiction qui vous permettront d’y voir plus clair.

Vous êtes prêts ? Alors, c’est parti !

1.     L’uchronie

Lorsqu’un roman de science-fiction est uchronique, il se base sur une altération de l’histoire telle que nous la connaissons. Le changement peut être d’importance, comme le bateau de Christophe Colomb qui coule avant d’arriver en Amérique ; ou être anodin (du moins en apparence).

Car ce qu’on découvre vite avec les romans uchroniques, c’est que même la plus petite modification dans l’histoire de l’humanité peut avoir d’importantes répercussions.

C’est un sous-genre qui laisse à l’auteur la liberté d’imaginer ce qu’aurait été le monde si tel ou tel évènement n’avait pas eu lieu, et ainsi de nous embarquer dans un univers parallèle souvent perturbant.

Quand je pense uchronie, la première œuvre qui me vient en tête est celle de Philip K. Dick « Le Maître du Haut-Château ». Dans cette œuvre, magnifiquement adaptée à la télévision, les Alliés ont perdu la seconde guerre mondiale. L’auteur imagine avec brio ce qui est advenu de l’Amérique après cette défaite. On plonge avec délice dans ce monde imaginaire où l’Amérique est pratiquement une colonie japonaise.

Le Maitre du Haut Chateau, Philip K. Dick

2.     La Hard Science-fiction

Encore appelé hard SF, la Hard science-fiction, est un sous-genre littéraire dans lequel l’accent est mis sur une technologie ou une avancée scientifique particulière. C’est sans doute pour cela qu’on retrouve derrière de nombreux auteurs de ce genre des scientifiques de carrière.

Dans ce type de récits, ne vous attendez pas trop à des histoires d’amour ou des récits personnels. Bien qu’il puisse en avoir, le cœur d’un roman de hard SF est avant tout la technologie. Très souvent, on a l’impression que les personnages ne servent qu’à mettre cette dernière en avant, qu’ils sont presque secondaires.

Ce sont des romans intrigants et riches, qui donnent une idée sur l’évolution technologique de la civilisation.

La série de romans « L’odyssée du temps » d’Arthur C. Clarke est un exemple frappant de romans de hard SF.

3.     Le space-opéra

Qui n’a jamais rêvé d’aventures interspatiales et des combats intergalactiques ? Si c’est votre cas, alors le space opéra est fait pour vous.

Encore appelé planet-opéra, dans ce sous-genre attendez-vous à des guerres entre civilisations interplanétaires et à des voyages dans l’hyper-espace.

Le space-opéra est le sous-genre auquel beaucoup de personnes pensent lorsqu’ils entendent « science-fiction ». Le récit a souvent lieu dans une planète qui peut ou ne pas être la Terre, voire même dans plusieurs planètes en même temps.

Pas besoin de préciser qu’en termes de technologie, on est généralement bien loin de notre réalité. Téléportation, trou de verre, faisceaux laser transdimensionnel… tout est possible dans le monde du space opera. Ce type de roman est une invite à l’aventure. Il reprend souvent d’ailleurs les codes des romans d’aventures et d’exploration classiques, mais cette fois avec la galaxie pour horizon.

Le roman éponyme de R.L. Stevenson : « L’île au trésor », a d’ailleurs été adapté au cinéma en version film d’animation space opéra, sous le titre « La Planète au Trésor ».

4.     La dystopie

La dystopie est très à la mode en ce moment. Pourquoi ? Peut-être parce que les gens n’ont aucun mal à imaginer des gouvernements totalitaires déterminés à écraser leur population.

C’est le propre d’un roman de dystopie : la dictature. Celle-ci peut être subtile, machine bien huilée maintenant une population asservie par une main implacable et presque invisible comme dans le roman « 1984 » de Georges Orwell, ou brutale comme dans la saga « Hunger Games » de Suzanne Collins.

Qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre, un roman dystopique est avant tout le combat des hommes contre un système qui les écrase.

Hunger Games, Suzanne Collins, image Blogspot

5.     L’anticipation

Le roman d’anticipation offre la vision à court terme de l’avenir d’une civilisation. Vous n’aurez donc aucun mal à reconnaitre le décor, les comportements, les lois de ce monde futuriste sauf… à un détail près.

Dans ce type d’œuvres, l’auteur met souvent en avant une technologie qu’on connait déjà, en la faisant évoluer d’une manière particulière. En réalité, on pourrait presque dire que la majorité des romans de science-fiction sont des romans d’anticipation.

« Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley est un roman d’anticipation dystopique par exemple. Je vous le conseille vivement.

6.     Le post-apocalypse

Ai-je vraiment besoin, à l’époque du succès sur le petit écran de séries comme « Walking Dead » ou « The 100 » d’expliquer ce qu’est une œuvre post-apocalyptique ?

Par souci de précision, je vais tout de même le faire.

Sans doute l’un des styles littéraires qui rencontre le plus de succès ces dernières années, la littérature post-apocalyptique prend place dans une civilisation qui a connu une catastrophe d’ampleur. Les raisons de la quasi-fin de l’humanité (quasi parce qu’il faut bien qu’il en reste quelques-uns pour faire vivre le récit) peuvent être très variées : dérèglement climatique, astéroïde, épidémie…

Qu’elle qu’en soit la cause, l’humanité connait généralement des heures sombres, dans un monde sauvage où règne anarchie et violence.

L’idée derrière les œuvres post-apocalyptiques n’est pas uniquement de décrire un monde où la tour Eiffel est coupée en deux et la statue de la Liberté noyée par les océans ; l’idée est de montrer ce qui se cache dans le cœur des Hommes, ce dont ils sont capables lorsqu’ils ne se sentent plus emprisonné par les conventions et les lois. Et ce n’est pratiquement jamais très joli.

7.     Le cyberpunk

Dans cyberpunk, il y a « cyber », et « punk » (oui je sais, on fait rarement plus évident).

Cyber fait référence à la cybernétique, la science de l’information et de la technologie. Punk fait référence au mouvement musical, que beaucoup associait à l’anarchisme, doté d’une vision plutôt pessimiste de l’avenir.

Brillants comme vous l’êtes, je suis certaine que vous avez compris ce qu’est le cyberpunk. C’est une forme d’anticipation, qui se déroule dans un univers futuriste plutôt sombre où la technologie, surtout celle de l’information, exerce un énorme contrôle sur les individus et redéfinit les règles de la société.

Attendez-vous ici à des personnes connectées à des machines, vivant dans des mondes virtuels, surveillés par des caméras, obligés de badger partout où elles se trouvent…

Le cyberpunk est un sous-genre dystopique. Dans ce monde, les gens ne sont pas heureux ; ils ne font même pas semblant de l’être. La même technologie qui les asservit est aussi celle qu’ils utilisent pour survivre à leur quotidien.

Ce paradoxe est l’un des éléments les plus intéressants de ce type de romans. De par la place qu’à la technologie dans ce genre de romans, le cyberpunk se rapproche beaucoup de la hard SF ; à la différence que le héro y tient une place importante.

« Matrix » rentre très bien dans cette catégorie, tout comme le manga « Ghost in the Shell ».

Matrix

8.     Le steampunk

Même si dans son orthogaphe « steampunk » se rapproche de « cyberpunk », les deux sous-genres sont assez différents. Le steampunk est plus proche de l’uchronie que du cyberpunk.

Le mot-clé pour comprendre ce sous-genre, c’est « steam », qui veut dire « vapeur ». Le steampunk se passe au 19ème siècle, époque des trains et donc, de la vapeur. Sauf que, et ça vous l’aurez compris tout seul, il ne s’agit pas du 19ème siècle que nous connaissons (sinon où serait le plaisir ?).

Pour des raisons inconnues, dans les romans de Steampunk le monde n’a pas réussi à dépasser l’ère des machines et de la vapeur. C’est l’une des grandes différences avec une uchronie, dans laquelle on sait parfaitement quel évènement à changer la face du monde.

L’univers décrit reprend de nombreux codes de cette époque, notamment les codes vestimentaires et de nombreux éléments technologiques. Mais on remarque de petites différences dans le fonctionnement ou l’usage de ces machines. De plus, il n’est pas rare que des romans de Steampunk soient saupoudrés d’un peu de magie (et oui, de la poudre de fée au royaume de la mécanique).

« 20 000 lieux sous les mers », le classique de Jules Vernes, est un roman steampunk. Le récit se passe dans un sous-marin, le Nautilus, et raconte une incroyable aventure qui mêle science et mystère. Un roman à dévorer.

Vous pouvez aussi vous laisser tenter par « La machine à explorer le temps » de H.G. Wells.

Voilà, maintenant vous connaissez les principaux sous-genres associés à la SF. Certains y ajoutent le voyage dans le temps. Mais j’avoue que personnellement, j’ai tendance à ne pas le considérer comme une sous-catégorie à part entière.

La hard SF peut traiter du voyage dans le temps, tout comme le post-apocalypse et même le space opera.

Si vous vous demandez quelle utilité vous avez à connaitre les différentes sous-catégories de science-fiction et pensez que j’ai perdu mon temps à écrire cet article, dites-vous que cela vous permettra de briller en société.

Plus sérieusement, on ne peut mélanger des genres que si on les connait au préalable. Comme je l’ai dit dans mon dernier article, à vous de vous amuser à créer l’histoire que vous voulez, en faisant les mélanges qui vous plaisent (tout le monde le fait).

Mais connaitre au maximum le sujet que vous souhaitez aborder vous aidera à trouver les romans de cette catégorie plus facilement. Lire est et reste le meilleur moyen d’améliorer son écriture (à égalité avec écrire).

Utilisez donc cet article pour découvrir les romans qui peuvent vous inspirez, avant de vous amusez à faire les mélanges de genres que vous voulez.

Après tout, votre histoire vous appartient.

Si vous cherchez à en apprendre plus sur les sous-catégories de SF, je vous conseille les articles suivants : www.destination-futur.fr/connaitre-les-sous-genres-de-science-fiction/ et www.roxanedambre.com/les-sous-genres-de-la-science-fiction/

Bonne chance !

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